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Rutger Hauer et Blade Runner

Démarré par stephen, 10 Octobre 2023 à 13:27:28

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stephen

Bonjour tout le monde,

Rutger Hauer et Blade Runner
L'acteur est mort la même année que son personnage


Décédé ce vendredi 19 juillet 2019 des suites d'une courte maladie, Rutger Hauer était une « gueule » du cinéma qui a su insuffler autant de force que de poésie dans ses interprétations. À savoir sur l'acteur néerlandais et Blade Runner.

RUTGER HAUER MEURT LA MÊME ANNÉE QUE ROY BATTY
Dans Blade Runner, le film néo-noir de Ridley Scott sorti en 1982, Rutger Hauer incarnait Roy Batty, un réplicant de type Nexus 6 très évolué qui cherchait à comprendre ses origines avec ses congénères. Pourchassé par le flic Rick Deckard (Harrison Ford) dans un appartement insalubre de Los Angeles, l'androïde finit par emmener le blade runner sur les toits après une lutte acharnée digne d'un jeu du chat et de la souris. Alors que Deckard est sur le point de mourir, Roy décide de le sauver sentant son heure arriver.

L'action du film se déroule dans un Los Angeles aussi sombre que technologique en... 2019. Rutger Hauer est donc décédé, à l'âge de 75 ans, la même année que le personnage qui a marqué plusieurs générations et qui restera dans les mémoires. Une coïncidence qui participe encore plus à la légende de l'acteur néerlandais et qui apporte une énième touche de mélancolie à Roy Batty, un personnage qui collait à la peau de Rutger Hauer.

SON MONOLOGUE CULTE DANS BLADE RUNNER A ÉTÉ IMPROVISÉ
Avant de quitter le monde qu'il a tant cherché à comprendre, le réplicant Roy Batty livre un monologue d'une poésie sans égale et sous un torrent de pluie qui marquera le cinéma contemporain et la pop culture :

"J'ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire... De grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion... J'ai vu des rayons fabuleux... des rayons C briller dans l'ombre de la porte de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli... comme... les larmes dans la pluie... Il est temps de mourir."

Après cette envolée lyrique, le réplicant lâche une colombe dans les airs et rend son dernier souffle.



Ce passage qui a inspiré de nombreux écrivains, critiques et scénaristes a été modifié et improvisé par Rutger Hauer en personne.
Le soir précédant le tournage de la scène, l'acteur néerlandais a réécrit son monologue sans en informer Ridley Scott. Dans une interview avec Dan Jolin, Rutger Hauer explique que ces mots montrent que Batty voulait "faire sa marque dans l'existence... le réplicant dans la scène finale, en mourant, montre à Deckard ce dont est fait un homme authentique."

C'est aussi Rutger Hauer qui a eu l'idée de tenir une colombe dans sa main durant la scène avant de la relâcher lorsque son personnage meurt. Ridley Scott la filme ensuite en train de s'envoler dans le ciel comme si l'âme du réplicant rejoignait le néant.

© Mégane Choquet
Allo Ciné

Note
Le terme « Blade Runner » dans le film du même nom ne provient pas directement du roman de Philip K. Dick, « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?", sur lequel le film est basé. En fait, le nom "Blade Runner" a été emprunté à un autre livre intitulé "The Bladerunner" (1974) par Alan E. Nourse. Dans ce livre, le terme "bladerunner" est utilisé pour décrire les fournisseurs et transporteurs de matériel médical du marché noir. Le nom vient du scalpel (blade en anglais), et d'autres instruments d'incision, étant des articles typiques qu'ils "vendraient ou transporteraient", et "running" dans le sens de la contrebande.

Dans le contexte du film "Blade Runner", un Blade Runner est un ancien policier qui reprend du service pour traquer un groupe de réplicants, des androïdes créés à l'image de l'Homme. Ainsi, bien que le terme "Blade Runner" ait une signification spécifique dans le livre de Nourse, il a été réinterprété dans le film de Ridley Scott pour désigner une profession spécifique dans un futur dystopique.

Stephen
"J'ai vu des choses que vous, humains, ne pourriez croire... De grands navires de guerre en feu, surgissant de l'épaule d'Orion... J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C briller dans l'ombre de la Porte de Tannhäuser... Tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir."
 
Ces cyberméchanistes remercient l'auteur pour ce message : damned81, Kren


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